Chute mortelle de Pauline Adell

9 personnes avec un handicap mental vivent dans ce foyer de vie au pied du château de Pierrefonds, mais un seul salarié y dort la nuit, le second étant externe. Comme beaucoup de foyers de l’Arche, ce sont les jeunes volontaires du Service Civique qui sont majoritaires en nombre, notamment la nuit où il n’y a qu’un seul salarié présent, voire pas du tout. Les volontaires, sauf exception, n’ont aucune formation médico-sociale et sont « seuls à bord » soit exceptionnellement, soit régulièrement à basse fréquence comme pour le foyer de la Promesse avec 3 jours/nuits par mois, soit très régulièrement, un jour/une nuit chaque week-end.

Curieusement, ce tragique évènement a été très peu diffusé au sein de l’Arche et en des termes très vagues, contrairement à l’usage où chaque décès fait l'objet d'une nécrologie publiée dans les feuilles de nouvelles internes et par e-mails. Les membres de l’Arche en ont plus appris par l’article de l’Oise Hebdo qu’en interne.

A part l’Oise Hebdo, les deux principaux journaux régionaux, Le Parisien et Le Courrier Picard, n’ont pas publié d’article.

Pauline est la troisième personne qui perd violement la vie dans un foyer de l’Arche de l’Oise (2 morts dans l'incendie de leur foyer).

• Extrait du sobre message diffusé par mail aux Amis et aux familles de la Communauté de l’Espérance de la part de son directeur :
  

  
  « Notre chère Pauline ADELL vient de nous quitter. Pauline est décédée accidentellement dans la nuit de mercredi à jeudi derniers suite à une chute dans son foyer de La Promesse.
  Agée de 26 ans, Pauline est arrivée dans notre communauté en 2014.
  Elle était la Joie de vivre même !
  Nous vous informerons des dates des obsèques et de la veillée de prière dès que nous les aurons.
  Nous pensons bien à ses parents, ses amis et en particulier chacune et chacun de son foyer et de la communauté ».

  A ce mail reçu, la photo de Pauline était jointe et il nous plait qu'elle illustre ce billet de son sourire. Avec le temps, elle est devenu notre étoile et nous accompagne, avec le sentiment diffus de prolonger, de témoigner de sa trop courte existence, dans le monde virtuel et sans limite du Web, et il nous plait de savoir que le sourire de Pauline illuminera un endroit du monde si quelqu’un la cherche.

  Bien entendu, nous effacerons cette photo si la famille de Pauline nous le demandait, et non sur la requête formulée par l’Arche en France.
   

• Article paru dans Oise Hebdo, n°1270 du 4 juillet 2018 :