L'Arche, association sectaire ?
- Le 11/12/2018
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Qualifier l’Arche en France de secte serait très exagéré. On peut y entrer et en sortir sans difficulté et les indices dénotant une dérive sectaire que sont la déstabilisation mentale, les sollicitations financières disproportionnées ou encore la déconnexion sociale voire familiale, ne sont pas présents.
Par contre, principalement à l’Arche Oise, l’existence d’atteintes à l’intégralité physique tels que les abus sexuels du père Thomas sur les assistantes, les démêlés judiciaires de plusieurs prêtres pour pédophilie ou suite à plaintes, donnent à cette association quelques relents sectaires, accentués par le goût du secret, l’entre-soi, et un réseau d’influence conséquent qui arrive à occulter des actes gravissimes aux yeux d’un public probablement horrifié par ce qui se cache derrière l’immaculée blancheur apparente de la façade.
D’autres signent alertent
Contrairement aux autres associations non confessionnelles qui œuvrent également dans le domaine du handicap mental tels que l’ADAPEI ou Léopold BELLAN, l’Arche a un « gourou », Jean VANIER, le co-fondateur de l’Arche dont les « manquements » sont maintenus sous cloche (voir « 25 ans d’abus sexuels sur les assistantes par le prêtre co-fondateur de l’Arche, le Père Thomas »).
Les pratiques religieuses obligatoires imposées avant et après les repas dans une communauté par une responsable des assistantes très pratiquantes, interrogent également. Un membre de l’Arche avait également émis des doutes sur l’application de rites chrétiens sur des personnes handicapées mentales n’ayant pas un discernement suffisant pour en comprendre les tenants et les aboutissants, en imitant leur entourage.
Un fonctionnement anémique
L’entre-soi confessionnel provoque également des distorsions fonctionnelles avec des personnes toujours issues du sérail, nommées responsables de ci ou de ça, sans qu’elles détiennent forcément les qualités ou les compétences nécessaires.
Les redondances de fonction sont pléthoriques avec une multitude de directeurs. Rien que pour la petite surface géographique de Compiègne-Trosly-Pierrefonds et Cuise, il y a 4 directeurs et chaque communauté, même minuscule comme Pierrefonds, possède son responsable des assistants, responsable des foyers, etc.
Quelle société devant réellement vivre de ce qu’elle gagne pourrait fonctionner ainsi ? Est-ce normal que l’Arche reçoive des financements publics du département sans qu’il y ait un contrôle sur l’efficience de son organisation ?
Il sera développé ultérieurement comment l’Arche Oise fait fonctionner ses foyers avec de substantielles économies de salariés, en exploitant la générosité d’une soixantaine de jeunes volontaires du Service Civique payés pour les moins bien lotis, 300 €/mois pour une présence 6 jours par semaine, jour comme nuit, sur leur lieu de travail.
Le pouvoir aux couples
Particularité intéressante : la place des couples dans l’Arche. En ce qui concerne l’Arche Oise, tous les dirigeants mariés, sauf un (Beauvais), directeurs de communautés, directeur de l’Arche Oise, secrétaire général, ont leur conjoint employé à l’Arche, y compris le directeur du développement de l’Arche International.
L’arrivée à l’Arche semble garantir un emploi pour le conjoint. Deux salaires dans un foyer, c’est toujours mieux qu’un. Les deux derniers arrivants, le directeur de l’ESAT et le directeur de la communauté de Pierrefonds, ont vu leur femme embauchée dans les mois qui ont suivi leur prise de fonction, certainement pour leurs qualités professionnelles, avec quelques lacunes, l’une d’elles parachutée secrétaire, ne sachant pas utiliser un clavier d’ordinateur…
Pour rester dans les conjoints, la femme du Secrétaire Général a aussi son poste à l’ESAT. Son mari, M. Francis RENAULT étant parti en retraite fin 2017, elle a également pris la sienne en même temps et, curieusement, le poste de Madame la femme du Secrétaire Général, n’a pas été conservé et aucun successeur n’a pris la relève. D’ailleurs, il en fut de même pour son mari, le poste de Secrétaire Général ayant disparu de l’organigramme de l’Arche Oise après son départ. Cela aura au moins la vertu de réduire la masse salariale de l’association.
M. Jean-Christian POIREL, le directeur de l’Arche Oise parti également en retraite fin 2018, a aussi sa compagne à l’Arche. Cette dernière n’a pas l’âge requis pour partir en retraite mais, certainement par pure coïncidence, la conjointe a obtenu un poste de directrice de la communauté d’Ecorchebeuf d’Anneville sur Scie, près de Dieppe, avec une prise de fonction début novembre 2018. Là aussi, le poste de directeur de l’Arche Oise a disparu et une nouvelle fonction de délégué de l’association et responsable des services communs a été créée. Ce nouveau poste est tenu par Mme Elisabeth LAURENT, l’ancienne responsable de la communauté de Reims.
Ben NOLAN, le directeur de Cuise, a évolué vers des responsabilités régionales. Il a été remplacé par Mme May GOUPIL dont le mari est, bien évidement à l’Arche, comme comptable. Encore un couple uni de longue date à la ville comme à l’Arche Note 1.
Bref, la densité de couple est impressionnante et l’entre-soi est tellement important que la tierce personne nécessaire à l’adultère se trouve même au sein du petit monde clos de l’Arche…
L’exemple du mail Note 2 ci-dessous d’une responsable des assistants devenue directrice, donne un aperçu de l’atmosphère religieuse qui règne au sein de l’Arche. Par respect des autres membres de l’Arche, notamment des salariés non encartés, d’autres religions, agnostiques ou encore athées, il serait souhaitable que ce type de discours religieux se limite à ceux qui sont de la même obédience.
Respecter les autres, c’est aussi ne pas leur imposer ses croyances.
Alors l’Arche ? Sectaire un peu, beaucoup ou pas du tout ?
Un dernier indice : les membres des services communs ont été réunis le 18 juillet 2016 pour une minute de silence en mémoire des victimes du 14 juillet à Nice. Très bien si les propos de Jean-Christian POIREL en aparté, n’avaient glacé le sang de ceux qui les ont entendus : « Je prie pour les victimes… mais je prie aussi pour les terroristes ».
M. POIREL oserait-il les redire devant les familles des enfants, femmes et hommes broyés par le camion meurtrier conduit par l’obscurantisme le plus épais ?
Ce n’est pas là la première ineptie du directeur de l’Arche Oise. Quand les victimes d’abus sexuels ont commencé à parler hors de la sphère de silence de ce qu’elles ont subi par le prêtre Thomas co-fondateur de l’Arche, Jean-Christian POIREL proposait « d’organiser une messe pour le Père THOMAS » !
A chacun ses priorités...
Notes
1 - Lors de la parution initiale de ce billet fin 2018, figurait ci-après la phrase « Bref, la densité de couple est impressionnante et l’entre-soi est tellement important que la tierce personne nécessaire à l’adultère se trouve même au sein du petit monde clos de l’Arche… ».
L’évocation des couples dirigeants dans les paragraphes précédents ont fait pensé à certains que l’un ou plusieurs d’entre eux étaient infectés par l’adultère. Bien entendu, ce n’est pas le cas et les personnes citées n’étaient pas visées. Celles que nous avions à l’esprit en écrivant ces lignes demeurent bien évidemment anonymes et, peut-être parce qu’elles se sont reconnues, le coup de canif au serment de fidélité fait devant Monsieur le curé, semble de l’histoire ancienne. « Errare humanum est », sans oublier « perseverare autem diabolicum ».
Nous ne pensions pas posséder des vertus de médiation matrimoniale.
2 - Bien que totalement anodin, anonymisé et ne contenant aucune information, l’Arche en France a utilisé le motif de la parution de ce message diffusé en interne pour tenter d’interdire notre site. Nous censurons donc ce courriel d’illustration ressemblant plus à une homélie qu’autre chose. L’Arche semble craintive devant ses propres prières.
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