Plainte pour agression sexuelle contre le prêtre de la communauté de Trosly-Breuil

 ViolEn avril 2013, le référent spirituel de la communauté de l’Arche de Trosly-Breuil fait l’objet d’un dépôt de plainte pour agression sur majeur et mineur de la part d’une assistante abusée pendant 7 ans.

Le prêtre avance qu’il n’a fait que suivre les enseignements du Père Thomas, mort 20 ans plus tôt.

Disciple du père Thomas, formé à l’école du vice

Interrogé par les parents de la victime qui connaissait le père Gilbert, il répondra par mail :

« Je comprends bien votre désarroi, cependant je veux que vous sachiez que j’ai été accompagné par le père Thomas comme superviseur dans l’accompagnement de votre fille. Si je n’ai pas bien compris et conduit cet accompagnement spirituel, je lui en demande pardon. S’il y a eu erreur, c’est au père Thomas qu’il nous faut nous en prendre car il a tout suivi et guidé. »

En juin 2014, une enquête est menée par l’archevêché de Beauvais sous la responsabilité de Mgr Jacques Benoit-Gonnin. La direction de l’Arche de Trosly demande au prêtre de prendre ses distances par rapport aux assistants et de ne plus accompagner en privé, les personnes accueillies.

En juillet 2014, l’Archevêque prend une mesure d’éloignement du prêtre mais celle-ci n’a jamais été mise en pratique. Tout ministère auprès de l’Arche est interdit au prêtre, avec défense de confesser et d’exercer un accompagnement spirituel.

En 2015, un membre de longue date dit avoir signalé en 1999 à Jean Vanier, le comportement qu’il considérait malsain, du prêtre vis-à-vis des jeunes femmes. Des assistantes partageaient alors le même sentiment.

Une religieuse raconte qu’une assistante s’était confiée à elle vers 2005, pour lui dire que le prêtre avait eu des gestes déplacés envers elle. En premier lieu, cette assistante avait tout dit à Jean Vanier et, puisqu’il n’avait rien fait selon elle, elle a cherché un soutien auprès de la religieuse.

Le 6 novembre 2015, le procureur de la République classe l’affaire, faute de preuves suffisantes mais l’évêque de Beauvais maintient les mesures prises à l’encontre de l’ecclésiastique.

Le père Gilbert, disciple du père Thomas, reproduit les dérives de son maitre

Dans le reportage « Les religieuses abusées, l’autre scandale de l’église » diffusé sur ARTE le 5 mars 2019, Jean de la Selle, ancien responsable de l’Arche de 1978 à 2004, aborde le sujet des disciples du père Thomas dont le père Gilbert.

L’article du prêtre Alban-Marie du Cosquer défendant ses coreligionnaires, les frères Philippe, mentionne le père Gilbert :

« Mais qui oserait dire aujourd’hui que ces révélations pourraient être fantaisistes ? L’expérience m’a montré qu’on n’avait même pas le droit de se poser la question sans être accusé sur le champ de déni ! Allez voir ce qu’on a fait au père Gilbert Adam, successeur du père Thomas Philippe comme aumônier de l’Arche ; il vit depuis des années en pénitence, réduit à la solitude et au silence dans un petit ermitage à Trosly, pour avoir osé exprimer son désaccord. »

Ce prêtre, arrivé comme assistant au foyer du Val-Fleuri de Trosly-Breuil en 1966, a été salarié de l’Arche pendant 26 ans.

 

Extrait du reportage d’ARTE « Les religieuses abusées, l’autre scandale de l’église »

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